Shean Garlito : "Rien à se reprocher au niveau de l’état d’esprit"
Même s’il reste encore du travail, l’AFC Tubize semble sur la bonne voie, après l’échec de la saison dernière.
- Publié le 13-08-2018 à 16h08
- Mis à jour le 13-08-2018 à 16h12
Même s’il reste encore du travail, l’AFC Tubize semble sur la bonne voie, après l’échec de la saison dernière.
L’AFC Tubize possède, après deux journées de championnat seulement, la meilleure attaque de la Proximus League, avec cinq buts inscrits. Une situation à peine croyable, tant les Brabançons wallons éprouvaient des difficultés à pousser le ballon au fond lors de l’exercice précédent. Grâce à cette attaque, Shean Garlito et ses coéquipiers ont failli rentrer de leur déplacement à Lommel avec les trois points dans la poche. « A la mi-temps (le score était de 0-1), on s’est dit qu’il fallait cotinuer à jouer. On savait bien que les quinze premières minutes seraient plus compliquées. On a essayé de rentrer au mieux sur la pelouse, mais après cinq minutes, l’arbitre siffle le penalty (1-1). Puis on a essayé de redresser la tête mais les minutes suivantes étaient vraiment difficiles à gérer », avoue Shean Garlito. Lommel s’est en effet créé au moins trois occasions franches, sans pour autant prendre l’avance. « On a fait le dos rond et puis on a marqué à un moment stratégique de la rencontre. L’égalisation en fin de match (2-2), elle tombe sur un cafouillage, c’est juste un peu de malchance », estime le milieu de terrain.
A part la frappe de Thomas Henry juste après la pause et son but, en contre-attaque, grâce à une superbe ouverture de Vidémont, l’AFC Tubize ne s’est pas procuré une occasion durant le second acte. « On a peut-être trop reculé. On savait qu’ils mettraient de longs ballons, car ils avaient de la taille. Mais on a été assez costaud. On a peut-être reculé trop vite, mais ils n’ont plus eu d’occasion après leur temps fort, juste après l’égalisation. C’est dommage d’encaisser dans ces circonstances. »
La saison passée encore dans la tête ?
Christian Bracconi affirmait, en conférence de presse, que les contre-performances de la saison écoulée planaient encore dans la tête de ses joueurs. Shean Garlito ne l’a en tout cas pas ressenti. « Moi, je n’y pense pas. Le groupe est différent. On se bat les uns pour les autres et on fait justement les efforts pour ne pas revivre un tel scénario. Il n’y a d’ailleurs rien à reprocher au niveau de l’état d’esprit ». Sur ce point, le milieu de terrain a raison. Les Tubiziens ont fait preuve de courage et de caractère. La peur de l’emporter pourrait cependant expliquer la mauvaise gestion de la phase qui amène l’égalisation, en fin de match. Un ballon mal dégagé et deux duels perdus.
Il n’empêche que la prestation est encourageante. « La préparation s’est déroulée avec l’entraîneur qui était déjà présent au club depuis huit mois, c’est positif. On a montré de belles choses en préparation, il faut maintenant répéter cela en championnat. L’utilisation du ballon est bonne et le fait de marquer des buts, cela permet de prendre du plaisir et de souder l’équipe », avance Shean Garlito.
Les automatismes encore à peaufiner
Lemouya Goudiaby est un bon exemple du travail d’intégration nécessaire à l’AFC Tubize. Le défenseur latéral droit a été positionné à gauche, ce samedi soir, et a eu besoin d’une vingtaine de minutes pour bien rentrer dans sa partie. « Moi, je n’ai aucun souci à évoluer à gauche. Mes coéquipiers pensaient que, comme j’étais sur mon pied gauche, je n’allais pas déborder. Mais j’ai montré que je pouvais apporter le surnombre, même si j’ai perdu deux ou trois ballons au début », analyse-t-il.
C’est d’ailleurs sur son premier centre du pied gauche que Thomas Henry, d’une tête croisée, a ouvert la marque. Une avantage qui aurait pu être de courte durée, puisque sur une passe trop courte de Lemouya Goudiaby, Miramar filait face à Defourny. L’attaquant limbourgeois plaçait cependant le cuir juste à côté de l’objectif. « La passe était en fait pour Nirisarike, mais on n’a pas assez parlé. Cela arrive. Heureusement, c’est sans conséquence. J’espère surtout que c’est la dernière fois », souffle-t-il. Une preuve que les automatismes doivent encore être travaillés. « Notre prestation était bonne, mais il nous manque encore un petit quelque chose pour hausser le niveau et l’emporter. Il ne faut pas se satisfaire de notre performance, il vaut travailler pour s’améliorer », conclut-il.